Le Kagami Mochi est une décoration traditionnelle japonaise composée de deux mochi superposés et souvent ornée d’une mandarine (daidai) ou d’un agrume similaire. Il est principalement utilisé pendant les célébrations du Nouvel An japonais (Shōgatsu) comme symbole de prospérité, de bonne fortune et de continuité. Le nom “Kagami” signifie “miroir”, en référence à la forme ronde du mochi, qui rappelle les anciens miroirs de bronze japonais, symboles de la pureté et du soleil.

Caractéristiques du Kagami Mochi

  • Deux mochi superposés : Le Kagami Mochi est composé de deux galettes de mochi de tailles différentes, la plus grande en dessous et la plus petite au-dessus.
    • Le mochi inférieur symbolise l’année passée.
    • Le mochi supérieur représente l’année à venir.
    • Ensemble, ils représentent la continuité du temps, avec l’idée de l’avenir reposant sur le passé.
  • Daidai (mandarine) : Une petite mandarine ou orange amère (appelée daidai) est souvent placée sur le dessus du mochi. Ce fruit symbolise la continuité générationnelle et le souhait d’une prospérité familiale durable. Le mot “daidai” en japonais peut aussi signifier “génération après génération”, renforçant ce symbolisme.
  • Décoration : Le Kagami Mochi est souvent posé sur un support appelé sanpō (une petite table traditionnelle en bois) et décoré avec du papier orné et des feuilles de fougère, symboles de longévité et de protection. Parfois, il est accompagné d’éléments décoratifs comme des cordes de paille (shimenawa) pour éloigner les mauvais esprits.

Origine et symbolisme

Le Kagami Mochi a une histoire ancienne, enracinée dans les croyances shintoïstes. Il est censé accueillir les divinités du Nouvel An (Toshigami), qui apportent la prospérité et les bénédictions pour l’année à venir. Traditionnellement, la forme ronde du mochi est associée au soleil et à la lune, des éléments divins dans la culture japonaise. Les anciens croyaient que les dieux résidaient dans ces objets sacrés, apportant avec eux protection et fertilité.

Rituels associés

  • Exposition : Le Kagami Mochi est généralement placé dans un endroit important de la maison, souvent dans un coin d’autel familial ou à proximité d’une porte d’entrée, à partir du 28 décembre. Il reste en place jusqu’au Kagami Biraki, littéralement “l’ouverture du miroir”, une cérémonie qui a lieu autour du 11 janvier.
  • Kagami Biraki : Lors de cette cérémonie, le Kagami Mochi est brisé et partagé entre les membres de la famille. Il n’est pas coupé avec un couteau, car cela serait un mauvais présage ; à la place, il est traditionnellement brisé à la main ou à l’aide d’un marteau en bois. Les morceaux de mochi sont ensuite consommés, souvent dans une soupe sucrée appelée Zenzai ou dans une soupe salée comme l’Ozoni, un plat typique du Nouvel An.

Consommation et signification

Le mochi brisé pendant le Kagami Biraki est considéré comme porteur de chance, et en le mangeant, les Japonais espèrent absorber la force et les bénédictions des divinités. C’est un moment important de la célébration du Nouvel An, marquant un nouveau départ, avec l’espoir que l’année à venir sera prospère.

Conclusion

Le Kagami Mochi est bien plus qu’une simple décoration du Nouvel An au Japon ; il incarne des valeurs profondes de continuité, de prospérité et de lien entre les générations. En tant qu’objet symbolique, il joue un rôle clé dans les rituels du Nouvel An japonais, renforçant l’idée que l’avenir repose sur le passé et que les bénédictions divines protègent et soutiennent la famille tout au long de l’année.

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